MENTAL DEFECTIVES PSYCHOSIS™
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 Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ;

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Placid D. Tanner

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Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ; Vide
MessageSujet: Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ;   Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ; EmptyMar 19 Oct - 11:56

    ANNABELASKI&PLACIDD.TANNER
    Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ; 242afyx Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ; 038
    © SoGlam & © miss_newyork

    FLASHBACK ON .

    Dans la matinée, alors que Placid prenait ses marques pour son deuxième jour de travail au sein d’Heavensfield, l’aile B s’était révélé être le « bon endroit au bon moment » ; un étrange homme au teint blafard, dont les mains étaient si frêles qu’on se demandait bien comment il parvenait à déplacer les pions du jeu d’échec sur lequel il s’attelait, murmurait dans un automatisme récurent : « Je veux voler, dérober, subtiliser, chaparder, chiper ; je veux voler, dérober, subtiliser, chaparder, chiper ; je veux.. ». Sans quitter l’homme des yeux, Placid se pencha légèrement en direction d’un aide soignant qui préparait, sur un chariot roulant rehaussé d’une tablette, la première tournée de médicaments de la journée, spécifiques aux pathologies développées chez les patients de cet aile de l’hôpital, et lui demanda doucement :

    PLACID – Est-ce que tout va bien avec ce patient, là-bas ? »
    AIDE-SOIGNANT - Jerry Lawrence, kleptomane alcoolique, il va falloir vous y habituez, ici c’est lorsque tout semble aller trop bien, que ça ne va plus ! »


    Placid lui adressa un bref regard compréhensif avant de s’avancer vers le patient qui attirait manifestement toute son attention. Il fallait qu’il réfléchisse. Cet homme était kleptomane, c’est-à-dire que l’envie de voler était chez lui maladive. Or, il avait du voler souvent, dans sa vie, et devait de ce fait avoir une certaine habiliter en ce qui concerne cette besogne. De plus, si, pour une fois, il obtenait satisfaction, se serait pour la bonne cause. Placid s’assit sur un petit tabouret d’enfant pour faire face au patient duquel il n’était plus séparé que par une table basse où se trouvait l’échiquier. Prudemment, afin de ne pas le froisser pour garder intactes ses chances qu’il coopère, Placid entama la discussion, jusqu’à en venir subtilement au fait :

    (…)
    PLACID – Sympas, votre jeu d’échec. Si vous l’avez volé, c’est vraiment une grosse prise. »


    Le malade, qui jusque là n’avait pas détaché son regard du jeu, le considéra vivement, une lueur assoiffé reprenant soudain vie dans le fond de ses yeux d’un marron obscur. Imitant l’intonation de Placid avec fierté, comme pour lui témoigner du fait qu’il comprenait son secret, que lui aussi ne vivait que pour voler, et que les aides soignants ne devaient rien en savoir, il dit à voix basse :

    JERRY - Je peux voler mieux que ça. »
    PLACID - Ah, oui ? Je ne vous crois pas, je suis sur que je fais mieux que vous ! »
    JERRY - Vous voulez que je vous le prouve ? Se serait notre petit secret, personne ne vole mieux que moi, il faut me croire, personne ne peut.. personne n’a le droit de voler mieux que moi ! J’adore voler mais ici ils ne veulent pas que je vole, ils disent que je suis fou ! Laissez-moi voler et nou.. nous deux, nous serons copains pour toujours, et je leur dirais pas que vous aussi vous volez, compris ? »


    Placid hésita un instant face à cet homme qui lui faisait désormais l’effet d’un enfant ne comprenant pas très bien ce qui lui arrive, sauf que c’est mal de voler et qu’il risque d’être puni pour ça. Qu’est-ce qui lui garantissait qu’il n’allait pas révéler leur éventuel marché aux autres membres du personnel, une fois qu’il aurait le dos tourné ? Placid considéra là proposition, et se souvint qu’il était là pour Anna et que pour elle, il ferait n’importe quoi, mais que pour cela, il devait savoir ce qu’on lui reprochait, il devait tout savoir, ne rien laisser de côté, jamais, pour être sûr de tout tenter pour elle, pour leur amour, pour là sortir de là. Placid planta son regard dans celui de Jerry, le patient dont il avait appris le prénom au cours de leur conversation :

    PLACID - Entendu, Jerry. Vole le dossier d’Anna Belaski, se sera notre petit secret, et en échange, je dirais à tout le monde que tu es le meilleur voleur qu’ait jamais connu cette Terre ! »

    Une telle reconnaissance fit passer une once de démence sur le visage de Jerry qui, sitôt que l’aide soignant s’approcha d’eux pour faire avaler au malade son médicament, retomba dans sa réserve, non sans feindre un petit sourire en direction de Placid qui fit mine de ne rien y comprendre afin de ne pas éveiller les soupçons.

    FLASHBACK OFF .

    Heavensfield, pourtant en manque d’effectif, avait du mal à dénicher du personnel, les habitants de Westbrook préférant certainement se concentrer sur leur chance de quitter ce trou de deux-cent trois âmes, ainsi on lui avait volontiers accordé une faveur un peu inattendue, celle d’habiter dans l’hôpital. Alors, située dans le grenier aménagé de l’hôpital et qu’il louait une misère, parce que l’état de tout ce qui s’y trouvait était une misère, se trouvait une petite chambrette avec cabinet de toilette, dans laquelle Placid, étendu sur le lit peu confortable qui encombrait la moitié de l’espace, n’était pas en train d’essayé de trouver le sommeil mais de lire attentivement un document qu’il n’était pas permis d’avoir en sa possession, pas sans autorisation, et encore, entant que surveillant vidéo, la vie privée des patients ne le concernait certainement pas, à moins que ceux-ci décident d’eux-mêmes de lui en parler. Il ne fut jamais dans son intention de répertorier tout l’hôpital par syndrome des patients, seulement la patiente dont il tenait le dossier entre ses mains n’était pas une patiente ordinaire -si on pouvait trouver de l’ordinaire dans un tel endroit- elle n’aurait même pas dû faire partie de tous ces patients, et à ses yeux, ce dossier ne pouvait être que falsifier. Placid approcha le dossier ouvert de l’applique murale, rouillée et défectueuse, qui était accrochée au dessus de son lit pour y voir plus clair, le reste de la pièce étant plongé dans la pénombre. Diagnostic du professeur Eisel : pudeur aigüe, mythomanie – besoin de se faire valoir, sans doute dû à une existence au sein d’une famille exigeante – prétend qu’on ait voulu là violer, sans qu’on ait plus de précision sur l’identité d’un potentiel agresseur – méfiance accrue envers tout individu masculin – obstination à nous faire croire qu’elle dit la vérité, sans pour autant vouloir coopérer davantage.

    Placid lut le diagnostic détaillé, chaque ligne le laissant de plus en plus perplexe, en colère qu’on puisse penser une telle chose d’une femme aussi loyale qu’Anna. Bien que la situation ne s’y prête pas vraiment, sous le choc, Placid fut prisonnier d’un rire nerveux, évoquant tout sauf de la satisfaction. Les gens de cet hôpital auraient-ils étaient capable d’accepter une somme d’argent pour falsifier ce document ? Ou un autre service ? Il connaissait bien Anna puisqu’il s’agissait de sa fiancée, et bien sur certains couples pensent se connaitre pendant des années, jusqu’à ce que l’autre commette l’adultère ou du moins l’irréparable, mais eux deux ne fonctionnaient pas comme ça, on ne pouvait pas imaginer autant d’amour et de dévouement entre deux êtres. Il là sortirait d’ici et..

    Didididit ; didididit ; didididit ;
    Placid se redressa en un bond, balançant le dossier dans le tiroir resté ouvert de sa table de chevet, vivement surprit par son réveil qui venait de se déclencher dans un vacarme affreux et qu’il avait associé à l’arrivé d’un intrus dans sa petite chambrette, alors qu’on ne devait surtout pas trouver de trace du dossier, ici. Il se jura de remettre le dosser à sa place dès que possible, et pour ça, solliciterait peut-être à nouveau l’aide de Jerry. En attendant, son réveil venait de sonner pour lui rappeler qu’il était temps d’enfiler de quoi allé faire sa ronde de nuit, dans l’établissement, afin de vérifier que le calme demeurait. Placid se munit d’un ceinturon qu’il sangla autour de sa taille et qui était composé d’une lampe torche, des clés de l’établissement, d’objets de premier usage pour maitriser un patient en cas d’extrême besoin. Le jeune homme verrouilla l’accès à sa chambrette, bien qu’il attarda son regard sur le verrou en très mauvais état, songeant que si quelqu’un tenait réellement à le forcer pour fouiller l’endroit, il n’aurait pas franchement de mal pour ça. Il faudrait qu’il essai de le bricoler, même si ça n’aboutirait sans doute pas à grand-chose, vu les moyens du bord. Placid s’enfonça dans un escalier au plafond bas où il était contraint de se vouter légèrement pour ne pas se cogner et où chaque pas faisait grincer les marches de bois miteuses. La peinture des murs tombait en friche à certains endroits. On voyait que l’hôpital ne faisait pas fortune malgré le nombre de patients internés, et si déjà des endroits plus fréquentés de l’hôpital n’étaient pas particulièrement luxueux, alors autant dire que le grenier avait été laissé à l’abandon, personne n’ayant désiré y loger depuis un bout de temps.

    Placid espérait chaque jour retrouver Anna, mais sans doute là gardaient-ils enfermés, pour le moment, s’ils n’estimaient pas qu’elle dise enfin un minimum là vérité. Et puis, il ne pouvait déclarer vouloir voir Anna Belaski, il ne faisait pas parti du personnel depuis suffisamment longtemps pour avoir appris le nom des patients, logiquement. Il valait mieux éviter toute situation prêtant à confusion et où il ne pourrait se justifier correctement, perdre ce boulot serait le meilleur moyen de perdre un peu plus Anna. Il espérait tellement qu’elle ne croit pas qu’il l’avait laissé tomber, qu’il l’avait oublié. Le jeune homme tenta comme il put de se rasséréner en se disant que demain serait le bon jour, qu’il pourrait enfin revoir Anna, lorsqu’il entendit qu’un collègue l’interpellait. On était dans l’aile C, domaine de psychiatrie, et la voix venait de la chambre située au bout du couloir. Placid emboita le pas, ne sachant pas à quoi s’attendre, et arrivé dans l’encadrement de la porte, reçut comme la foudre sur lui, en reconnaissant Anna dont on empoigné les bras pour l’empêché de se débattre.


    SURVEILLANT – Elle fait une crise du à l’enfermement, je crois. Et elle est très coriace ! »
    PLACID – Va réveiller un médecin, je m’en occupe ! »
    , s’exclama-t-il en considérant, à ce moment là, le surveillant comme un bon à rien de traiter Anna de la sorte.

    Rien n’était rassurant en ces lieux, même le fait de demander à ce qu’on sollicite un médecin lui avait tordu les tripes, tant tout le monde paraissait vouloir du mal à ces patients. Etait-il réellement justifier de les dire fous ? On n’avait pas de preuves de ce qu’ils avançaient, de ce dont tous étaient persuadés ou atteint mais on croit bien en Dieu sans avoir la preuve qu’il existe, lui-même est bien superstitieux alors que certains cracheraient de mépris à l’évocation de telles croyances, alors pourquoi traiter ces gens comme des animaux, si ce n'est pire que comme des animaux ? Quand son collègue s’élança enfin dans le couloir, la mine fatiguée de Placid s’illumina et il ne put tenir une seconde de plus sans que ses mains qui avaient imités la prise de son collègue pour plus de crédibilité, ne se fassent désormais douces et rejoignent les mains si froides d’Anna qu’il voulait bercer tout contre lui, maintenant qu’il l’avait retrouvé…


Dernière édition par Placid D. Tanner le Dim 24 Oct - 12:18, édité 5 fois
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Anna Belaski

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Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ; Vide
MessageSujet: Re: Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ;   Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ; EmptyMar 19 Oct - 18:13

    Le papier peint de la chambre qu'elle occupait était fade. Blanchâtre, et lacéré en divers endroits. Quelques inscriptions étaient incrustées dans la paroi à gauche de sa couchette. Celles-ci ressemblaient étrangement aux illustrations des prisonniers qui cherchaient à savoir depuis combien de temps ils vivaient dans une cellule si dégradante. Anna fit glisser l'extrémité de ses doigts délicats sur les ciselures. Elle en devina plus d'une centaine, signe que l'ancien occupant avait déambulé dans les couloirs de l'hôpital pendant une importante bribe de son existence. Un frisson l'atteignit. Combien de temps serait nécessaire avant qu'elle ne puisse enfin évacuer les lieux?

    Elle n'arrivait pas à croire que ses propres parents l'ait délaissée honteusement, préférant faire avaler à leurs plus proches fréquentations que leur fille était une désaxée plutôt que de salir moralement leur fils. Leur fils qui continuait de tout mystifier autour de lui, qui continuait de faire du mal à sa sœur, même à des dizaines de kilomètres de distance...

    Il fallait qu'elle trouve un subterfuge qui l'aiderait à démontrer qu'elle n'avait aucun souci relatif à la psychologie. Mais quel moyen avait-elle alors qu'au dehors, Alcide et Robin Belaski faisaient pression contre quiconque osait intervenir dans leurs affaires. La jeune femme se leva avec vivacité et rudesse de sa couchette et guida ses pas en direction de la porte. Insistant sur la pointe de ses pieds, elle fit de son mieux pour gagner de la hauteur et atteindre le petit vasistas qui offrait une vue sur le couloir. Il y faisait sombre, et elle ne distinguait pas âme qui vive. Perdant patience, elle frappa la cloison à plusieurs reprises, occasionnant une cacophonie retentissante qui sembla se répercuter dans toute l'aile.

    A peine deux minutes plus tard, un garde de nuit s'approcha du battant et en déverrouilla le système. Sans dire un mot, il saisit Anna par les poignets, et l'arracha de sa chambre pour l'entraîner dans l'angoissant corridor. A force d'être confronté à des patients belliqueux, il n'imaginait même plus que certains d'entre eux puissent être obéissants et capables d'avoir de bonnes intentions. La jeune femme, prise au dépourvu, lutta énergiquement pour se dégager de la poigne du gardien, mais celui-ci était bien plus corpulent qu'elle.

    " Elle fait une crise due à l'enfermement, je crois. Et elle est très coriace! " Cria-t-il à l'intention d'un collègue qui approchait.
    " Va réveiller un médecin, je m'en occupe ! " Lui répondit ce dernier.

    Un médecin? Mais pourquoi, un médecin? Elle n'avait pas besoin de médecin! Prise de panique, elle ne reconnut même pas la voix de son fiancé qu'elle n'avait pas vu depuis des semaines. De nouvelles mains agrippèrent ses articulations tandis que l'ancien rustre s'élançait à la recherche dudit médecin. Petit à petit, la poigne se fit plus douce, plus compréhensive. Le nouveau surveillant de nuit s'avança un peu plus vers elle, et Anna put enfin discerner son visage dans l'obscurité.

    La jeune femme eut un hoquet de surprise et recula instinctivement. Ce n'était pas possible qu'il soit là, dans l'hôpital. Ce n'était pas non plus possible qu'il ait discuté avec le gardien comme s'ils travaillaient ensemble et qu'ils se connaissaient. A moins que...

    " Placid, mais qu'est-ce que tu fais ici? " Hurla-t-elle, sans pouvoir être davantage discrète. Son cœur était secoué de mouvements convulsifs, et chaque battement la rendait plus lucide. Placid, son fiancé, se trouvait là, juste devant elle. Et plus étrange encore, il portait le ceinturon des employés.


Dernière édition par Anna Belaski le Jeu 21 Oct - 19:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ;   Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ; EmptyMer 20 Oct - 0:06

    ANNA – Placid, mais qu’est-ce que tu fais ici ? »

    Placid lut de la surprise sur le visage d’Anna dont les traits étaient tirés, surprise qu’ils se renvoyaient mutuellement, partageaient, tentaient d’évincés afin de profiter de ses retrouvailles, bien qu’il aurait espérait autre chose pour eux que de se retrouver dans un endroit aussi dévalorisant. Depuis qu’Anna avait été escortée ici, Placid s’était réveillé chaque matins dans le but de là retrouver, où qu’elle se trouve. Pour ça, même s’il ne l’avait pas fait de gaité de cœur, il s’était rendu chez les parents d’Anna pour tenté de comprendre, ils devaient être les mieux informer de la situation puisqu’il s’agissait de leur fille, mais ils avaient coupés court à leur entretiens, rappelant au passage à Placid qu’il n’était pas le bienvenue chez eux et que l’énorme erreur de leur fille avait été de lui dire « oui » car, à partir de cet instant, elle était devenue indigne de tout ce qu’ils avaient fait pour elle. C’est remonté et gardant ces réflexions en travers de la gorge que Placid s’était vu interpellé par le frère d’Anna, alors que tous deux ne c’était pourtant jamais manifestés grande attention, n’échangeant toujours que des banalités, lorsque leurs parents n’étaient pas là pour le réprimander ensuite de l’avoir fait. Ils faisaient parti de ceux qui considéraient la mère de Placid comme irresponsable de donner autant de son temps et de sa fortune à des œuvres caritatives, se déroulant parfois à l’autre bout du monde, dans des pays où les coutumes étaient si loin de celle adoptées par les Américains que son étroitesse d’esprit là faisait mépriser des peuples qu’elle ne connaissait pas, ne connaitrait jamais et se félicitait de ne pas connaitre, d’ailleurs. Caleb lui avait confirmé les informations que les journalistes faisaient circuler en boucle, depuis la veille, au sujet d’Anna : elle se trouvait à Westbrook, dans un établissement psychiatrique du nom de Heavensfield. Placid essaya évidemment de lui soutirer davantage d’informations, ne parvenant pas à saisir ce qui avait pu se passer, mais Caleb répondait de façon détournée à ses questions, alors il su bien vite qu’il n’obtiendrait rien de lui. Il ne semblait pas être un garçon manipulateur ou manquant de sincérité, ou alors il cachait bien son jeu, mais son seul défaut était sans doute d’être un enfant surprotégé et exagérément mis en valeur, ce qui bien sur, constituait le tort de ses géniteurs.

    Déstabilisé par le mouvement de recul d’Anna qui semblait dissimuler un peu plus que de la surprise, Placid fit tout de même mine de ne pas y porter attention, car dernièrement, il était largement compréhensif qu’elle se méfit de quiconque tentait de l’approcher, puisque les dernières personnes qui l’avaient approchés l’avaient amenée ici, tandis que les quelques autres l’y tenait cloitrée. Il jeta un bref coup d’œil derrière son épaule afin de vérifier que personne n’avait été attiré par les hurlements d’Anna, puis ceci fait, il s’exclama :


    PLACID – Ton frère m’a dit où tu te trouvais. »

    Il aurait voulu lui demander tellement d’éclaircissements : Comment était-ce possible qu’on l’ait accusée d’être mythomane ? Qu’avait-elle dit ? Qu’avait-elle fait ? Pourquoi est-ce que ses proches n’avaient pas pipé mot en sa présence ? Il aurait voulu s’assurer qu’on ne lui avait pas fait de mal, qu’elle se trouvait exactement dans le même état qu’il l’avait laissé la dernière fois qu’il lui avait souhaité bonne nuit, sous le porche de la riche demeure de ses parents qui auraient été scandalisés de savoir qu’ils profitaient de leur sommeil pour batifoler sur leur plates-bandes.

    PLACID – Si tu savais comme tu m’as manqué... », lâcha-t-il dans un simple murmure, ému de là retrouver, et parce que c’était la seule chose à dire qui eut tout son sens, en cet instant unique où il ne l’aurait quitté des yeux pour rien au monde, un regard bienveillant, un regard qui là connaissait si bien, pour l’avoir observé tant de fois avec amour, ce regard qui l’avait parfois même provoquée, emplie de malice, chatouillée de tendresse.

    C’est en voulant de nouveau se saisir des mains froides d’Anna, pour s’assure qu’elle était bien là, toute de chair et d’os, qu’il remarqua silencieusement qu’elle n’avait plus là bague de fiançailles qu’il lui avait passé au doigt il y avait de cela quelques mois déjà. Il savait bien entendu que dans un établissement de ce genre, les patients étaient dépouillés de leurs effets personnels, que l’on plaçait dans un coffre à leur nom, afin d’éviter toutes tentatives de violence contre soi ou contre autrui en détournant justement l’utilité première des objets, comme par exemple, s’ouvrir les veines avec une pince à cheveux ou encore avec le diamant joliment taillé d’une bague. Néanmoins, la main nue d’Anna lui donna la sensation, même s’il se trouvait avec elle, d’échouer grandement. Il ne voulait pas là voir vieillir dans cet endroit, ou pire, y mourir. Ils devaient se marier, avoir des enfants, une maison et un chien, avoir leur chance comme tout le monde, s’enfoncer dans une vie routinière mais qu’ils apprécieraient à sa juste valeur, en là pimentant quand bon leur semblerait mais pas de cette façon, pas dans un endroit où des docteurs pourraient l’utiliser à leur guise comme cobaye, en feignant ne pas opérer ce genre de pratiques alors que tout le monde sait très bien que ça se passe comme ça, que lorsque des gens sont considérés comme désaxés et perdu, on estime que leur utilité est désormais de servir la science.


    PLACID – Est-ce que tu tiens le coup ? », lui demanda-t-il, avec cet air protecteur qui ne le quittait jamais lorsqu’il s’agissait de sa bien-aimée, n’oubliant pas qu’à la base, un surveillant avait sollicité son aide parce qu’il croyait qu’Anna était victime d’une crise du à l’enfermement.

    PLACID – Je suis venu ici parce que je ne crois pas une seconde que tu sois folle, et que je dois te sortir de cet endroit qui n’est pas fait pour toi. Le seul moyen que j’ai trouvé était d’accepter un poste de surveillant vidéo… »

    Le jeune homme laissa son regard échouer en direction du sol. Anna le connaissait bien, depuis le temps qu’ils se côtoyaient, tous les deux, elle devait donc se douter que même s’il n’avait pas hésité une seule seconde à faire ce sacrifice pour elle, son dévouement pour la superstition avait rendu la tâche un moment pénible, car accepter un poste maudit, rejeté de tout le monde, dans sa grille de lecture à lui, ne signifier rien de bon. Néanmoins, il esquissa un sourire en coin qui se voulait rassurant, et enfin, tenta d'en apprendre un peu plus sur son incarcération :

    PLACID - Mais Anna, il faut que tu m’expliques… »
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Anna Belaski

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MessageSujet: Re: Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ;   Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ; EmptyJeu 21 Oct - 19:07

    Après une brève vérification par-dessus son épaule,certainement pour anticiper l’arrivée d’autres personnes, le jeune homme lui répondit.

    « Ton frère m’a dit où tu te trouvais. »

    Anna retint une moue de dégout de s’afficher sur son visage. Elle n’était pas très bonne comédienne, et elle était encore moins hypocrite, ce pourquoi la commissure de ses lèvres se mit à trembler. Elle fronça les sourcils tant elle usait de concentration pour ne laisser paraître aucune émotion qui laisserait entendre à Placid qu’une véritable indignation venait de naître en elle. Caleb l’avait littéralement menacée pour qu’elle ne révèle pas une once de l’histoire à son fiancé, et aujourd’hui, il se permettait de maintenir le contact avec ce dernier. Il désirait certainement s’assurer qu’Anna tiendrait parole. Celle-ci finit par hocher la tête de manière compréhensive, non sans réitérer une nouvelle fois un infime mouvement de recul. C’était plus fort qu’elle, elle ne parvenait plus à être autrement que sur la défensive.

    « Si tu savais comme tu m’as manqué. » Souffla le jeune homme.

    Elle qui pourtant l’aimait d’un amour indescriptible et savait qu’il le lui rendait bien, se trouvait incapable du moindre geste tendre à son égard.Premièrement, parce qu’une étrange animosité l’habitait à présent et portait tout ses griefs contre l’espèce masculine, et deuxièmement, parce qu’un nombre incalculable de question à propos de lui se bousculaient à présent dans son esprit, renforçant ainsi l’abysse qui s’était creusé dans sa réflexion. Il lui lançait ce regard qu’elle adorait autrefois recevoir, la faisant se sentir comme la plus chanceuse des femmes de la planète. Un regard indulgent, presque paternel. Elle connaissait très bien Placid et savait qu’il avait ce tempérament de tête brûlée qui lui vaudrait un jour des ennuis dont il aurait beaucoup de mal à se défaire. Et elle avait peur qu’il soit ici, en dépit de tous les dangers, pour elle.
    En le voyant fixer ses mains, elle se surprit à faire de même. Anna se souvint qu’en venant, elle était complétée d’une jolie bague de fiançailles. Étincelante et modeste, qu’elle adorait porter, en gage de l’amour qu’ils se portaient l’un à l’autre. Malheureusement, elle n'avait pas eu le droit de la garder sur elle,au cas où elle s’était révélé un danger pour elle-même et pour les autres. D’un geste vif, mais emplis de tendresse, elle dissimula ses mains derrière son dos,comme honteuse d’avoir été privée d’un objet avec autant de valeur. Elle baissa les yeux, penaude.

    « Est-ce que tu tiens le coup ? » Interrogea-t-il, avec une réelle sollicitude dans la voix.

    Il semblait tellement inquiet pour elle, paraissait terrorisé à l’idée qu’elle soit malmenée ou meurtrie. Cependant, il ne semblait pas avoir conscience des conséquences de sa présence pour sa fiancée. Partagée entre une joie intense et une crainte effroyable, elle ne savait même plus comment se comporter. D’ordinaire,elle adorait la témérité absolue et insensée de Placid, mais à ce moment précis, cette passion extrême s’était quelque peu asséchée. Tenait-elle le coup. Elle n’était pas ici depuis assez longtemps pour avoir complètement perdu les pédales. De plus, Anna était une fille solide. Elle haussa les épaules,dorénavant inquiète à l’idée de voir apparaitre d’un instant à l’autre la silhouette du médecin qu’on avait réveillé pour elle.

    « Je… » Murmura-t-elle, interdite.

    Semblant lire dans ses pensées, le jeune homme repris plus fermement.

    « Je suis venu ici parce que je ne crois pas une seconde que tu sois folle, et que je dois te sortir de cet endroit qui n’est pas fait pour toi. Le seul moyen que j’ai trouvé était d’accepter un poste de surveillant vidéo… »

    Embarrassé, ce fut à son tour de river son regard en direction des dalles blanches qui surplombaient le couloir. Elle eut envie d’attraper son visage aux traits adolescents entre ses doigts, envie de l’embrasser comme autrefois et de l’appeler ‘mon cœur’ comme elle en avait l’habitude. Mais un autre désir surplombait tout les autres, celui de l’engueuler de toutes ses forces et de lui dire à quel point il avait été stupide de mettre à ce point sa vie entre parenthèses pour elle.

    « Mais Anna, il faut que tu m’expliques… » Conclut-il.

    S’expliquer. Voilà bien une chose dont elle était incapable. Il fallait qu’elle trouve un moyen de rentre les choses plus abordables. Qu’elle se calme et reprenne son souffle.

    « Tu n’aurais pas du faire ça Placid. A quoi rime ta vie maintenant, un salaire minable, des problèmes à longueur de temps et une fiancée traitée comme une prisonnière… Tu mérites mieux que ça, tu aurais du profiter de l’occasion pour oublier ma famille corrompue, et… »

    Elle savait pertinemment que ses propos n’auraient aucun impact sur Placid.Tout simplement parce que cette discussion ne leur ressemblait plus. Ils s’aimaient de manière presque indécente, et l’un savait que quoi qu’il puisse arriver, l’autre serait toujours présent pour le soutenir.

    « Et je suis tellement seule, dans le brouillard, et je ne sais plus quoi faire. » Articula-t-elle avec difficulté.

    Prenant son courage à deux mains, elle avança ses bras de quelques centimètres et attrapa les paumes de son fiancé dans les siennes. Leur contact apaisant et rude à la fois la berça littéralement, semblant cicatriser miraculeusement les petites blessures de son âme.
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MessageSujet: Re: Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ;   Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ; EmptyVen 22 Oct - 20:17

    Placid sentit cette pointe de dégoût chez Anna, à l’évocation de son frère Caleb, et mit naïvement cela sur le compte des rapports amers qu’elle entretenait avec sa famille, car Anna n’avait jamais dissimulée son mépris et sa déception envers leur fâcheuse manie d’étouffer, sans exception possible, tout ceux qui ne cadraient pas avec leurs exigences constantes. Elle se sentait toujours mieux lorsqu’elle se trouvait à bonne distance d’eux. Sa prédestinée future belle famille ne lui avait jamais témoigné grand respect mais Placid, quant à lui, avait appris à relativiser avec ce genre d’individus, ayant compris, pour avoir été élevé lui aussi dans un quartier bourgeois, à leur contact, qu’ils étaient beaucoup plus orgueilleux et sottes que méchants. Ses propres parents eux-mêmes étaient bien plus sottes que méchants, ils étaient parvenu à obtenir un compte en banque copieux que certains des adolescents de la jeunesse dorée du quartier possédaient déjà sans mal, bien avant leur majorité, et c’était sans doute pour cela qu’ils n’étaient pas très appréciés, on les méprisait parce qu’on les enviés secrètement d’avoir creusés leur trou, seuls, sans s’y perdre. Chose dont ils pouvaient être fiers, l’étaient, mais leur foutisme témoignait de leur naïveté, de leur innocence, de leur côté enfantin à vouloir parcourir le monde pour redonner espoir à des personnes abandonnés par la chance, ne pouvant se résigner à accepter que le monde soit beaucoup plus cruel qu’ils pouvaient le penser, parce qu’eux s’en étaient sorti avec succès, et que tout le monde ne pouvait pas en dire autant, même si l’on a beau dire que tout expérience est bonne à prendre, certaines épreuves de la vie sont écrasantes, lourdes, certains ne s’en relèvent pas. Bien qu’il s’évertuait à ne pas le montrer tant qu’il en avait encore la force, Placid était anxieux et se demandait justement si eux s’en relèveraient, de cette lourde épreuve qu’ils étaient contraint de vivre. On ne pouvait pas savoir, être certains que cette fois cela n’arriverait pas qu’aux autres comme lorsqu’il s’agissait de moments de joies que l’on aurait nous aussi aimés vivre. Il aurait très bien pu s’en aller, rien ne l’obligé à être ici, néanmoins il lui était inacceptable de laisser tomber Anna. Quelque chose les liaient, pour toujours. On ne pouvait pas se retourner aveuglement lorsqu’une jeune femme telle qu’Anna avait besoin d’une main tendue.

    Un brin d’amusement couru dans son regard lorsqu’il vit Anna, qu’il trouvait si attendrissante quand elle semblait confuse, faire disparaitre ses mains derrière son dos, même si, dans ce genre d’endroit, les amusements étaient de courte durée. Lui non plus, ne portait plus sa bague de fiançailles, un anneau en argent, simple mais qui promettait l’engagement de toute une vie. Peu d’hommes portaient un bijou pour de simples fiançailles mais il se rappelait toujours qu’Anna avait insisté sur ce point, lui disant que comme ça il ressemblait plus à un homme marié et que cela dissuaderait toutes les bourgeoises encore immatures de son quartier qui oseraient se pavaner en sa présence, attiré par son côté marginalisé, à refusé de côtoyer le beau monde. Anna n’était pas du genre à être excessivement jalouse, le couple avait appris au fil du temps qu’il ne manquait pas de confiance, ce qui expliquait qu’il ait été surpris et amusé par cette soudaine déclaration. S’il ne portait plus sa bague, c’est qu’il avait trouvé plus prudent de procéder ainsi afin d’éviter toutes questions à ce sujet, à son entretiens d’embauche pour le poste qu’il avait décroché aussi bien qu’à l’intérieur de l’hôpital. Il gardait néanmoins sur lui le petit anneau, suspendu à une chaine en argent qu’il portait autour du cou.

    Conscient qu’il devait faire preuve du recule nécessaire pour rester juste, Placid continua de faire mine de ne pas se sentir frustrer de ces gestes de mise à distance de la part d’Anna. Malgré tout, il avait du mal à comprendre, à rassembler bout à bout tous les évènements, tout ces comportements, toutes les raisons de l’enfermement de la jeune femme. Lorsqu’Anna s’empara prudemment de ses mains, Placid ne put qu’apprécier cet effort qui lui était rendu de là laisser prendre son temps. Néanmoins, ses paroles lui tordirent l’estomac, comme un petit coup de jus qui vous picore la peau, un coup de poing qui vous surprend, parce qu’ajoutait à ces derniers jours éprouvants où il s’était rendu dans un endroit qu’il ne connaissait point et où il devait mentir sur qui il était, cela devenait une pression grandissante qu’il voudrait gérer aussi aisément qu’il l’est de faire son lit ou de se brosser les dents.


    PLACID – Et quoi, Anna ?.. Tu devais bien te douter que c’est ce que j’allais faire ! Et qu’il s’agit du choix que j’ai fais, que ce n’est pas comme si tu m’avais contraint ! Je ne t’en veux pas ! Et je me fiche éperdument de recevoir un salaire minable ! A quoi il me sert si je ne peux pas t’offrir le mariage de tes rêves ? Si je ne peux pas l’employer à louer un appartement qui serait le nôtre ? A quoi rime ma vie maintenant !? (…) Mais à quoi elle rime sans toi, surtout, Anna ! », s’emporta-t-il quelque peu, avant de s'arrêter face au mur gribouillé d’écritures sinistres, œuvres des anciens patients.

    C’est en contemplant ce mur que Placid recouvra aussitôt son calme, absorbé par ses pensées et empreint à une subite prise de conscience au sujet de ce qu’avait dit Anna. Tu aurais dû profiter de l’occasion pour oublier ma famille corrompue. Placid se sentit animé par la soif de comprendre, comme s’il venait de mettre le doigt sur une parole dont elle n’avait pas jugé de l’impact, mais sans tout à fait comprendre pour autant sur quoi il avait vraiment mis le doigt, au juste.


    PLACID – Qu’est-ce que ça veut dire, Anna ? Enfin, je veux dire.. je sais que tu ne portes pas tes proches dans ton cœur mais qu’est-ce qu’ils viennent faire dans cette histoire ? Pourquoi j’aurais dû en profiter pour oublier ta famille corrompue ? », s’exclama-t-il vivement mais sans plus d’emportement.

    Il s’empara de la seule chaise présente dans la pièce, qui était certes en piteux état mais qui lui permettrait de se poser, et peut-être de poser ses idées, par la même occasion. Il ne regrettait pas d’être venu, seulement il n’avait pas eu le temps de faire le point dernièrement, tout s’enchainant à une vitesse dégradante. Il s’assit, face au lit d’Anna, joignant ses mains devant lui, coude sur les genoux, une habitude lorsqu’il réfléchissait ou souhaitait se trouver plus proche de la personne à qui il avait quelque chose à annoncer. Calmement, il tenta de là rassurer tout en ayant conscience qu’il devait rester ferme, car il faudrait tôt ou tard qu’il obtienne des réponses, pour l’aider.


    PLACID – Ecoute, Anna, je ne sais pas encore comment je vais m’y prendre pour te faire sortir de là, s’il va falloir se mettre en travers de la loi, il faut vraiment que j’y réfléchisse, mais ce qui est sur, c’est que je ne vais pas te laissé vieillir ici alors que ta présence ici n’est pas justifiée, nous avons une vie à poursuivre ! Mais tu dois vraiment me dire pourquoi on t’a enfermé ici ! Tout ce que j’ai trouvé, ce sont des propos de médecins te disant mythomane... »

    Derrière Anna, au travers d’une étroite fenêtre à la vitre épaisse et floutée, Placid distingua les silhouettes du surveillant et d’un inconnu, sans doute le médecin de garde dont il était parti à la recherche. Ce dernier ne devait pas être encore dans le fond de son lit, sinon, le surveillant aurait tardé davantage avant de revenir, il avait du le croiser au détour d’un couloir. Il leur fallait encore faire le tour du bâtiment avant de pouvoir les rejoindre. Placid adressa donc un regard d’espoir à Anna, l’encourageant à s’expliquer avant qu’ils n’arrivent. Il aurait aimé qu’ils disposent de plus d’intimité, qu’ils prennent le temps de se retrouver, il aurait aimé l’embrasser comme ils le faisaient fréquemment, avant, mais s’il devait consacrer le peu de temps qu’ils auraient à chaque entretiens à la mettre en confiance pour pouvoir travailler sa sortie, son évasion, il s’en contenterait, être auprès d’elle était déjà un beau cadeau.
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MessageSujet: Re: Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ;   Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ; EmptyMar 26 Oct - 16:01

    " Qu’est-ce que ça veut dire, Anna ? Enfin, je veux
    dire.. je sais que tu ne portes pas tes proches dans ton cœur mais
    qu’est-ce qu’ils viennent faire dans cette histoire ? Pourquoi j’aurais
    dû en profiter pour oublier ta famille corrompue ?
    " Interrogea le jeune homme.

    Anna prit une seconde de réflexion avant de répondre. Il était compréhensible que Placid cherche à analyser la moindre de ses paroles pour tenter d'y déceler les solutions à ses questions, mais elle eut l'impression stupide qu'il cherchait à la mettre en difficulté. Elle se sentit instantanément abominable d'avoir pensé une chose pareille. Il ne voulait que son bien, il voulait seulement trouver le moyen de la réconforter, de la soulager de ses malheurs. Mais c'était bien ici que se trouvait le problème. Anna était dans l'incapacité de lui fournir des explications. Si elle vendait la mèche à propos de son frère, Placid allait se mettre dans une rage incontrôlable, et Caleb l'avait prévenue. Si elle le dénonçait, ou divulguait ne serais-ce qu'un indice dérisoire, il n'aurait de cesse que de la persécuter. Il l'avait même menacée de faire du mal à son fiancé, et Anna, bien que ferme et coriace, était une femme très émotive et facilement impressionnable. Elle était d'ailleurs terrorisée à l'idée qu'il puisse arriver quelque chose à Placid par sa faute. Mais s'avouer vaincue rimait avec agonie. Ici, entre ces murs. En guise de réponse, elle ne fit que secouer vaguement la tête en signe de démission. Elle s'assit sur l'un des bords de son lit, celui-ci s'affaissant très légèrement sous son poids. Les pièces de tissus étaient toutes emmêlées. Anna avait le sommeil léger et gesticulait énormément lorsqu'elle dormait. Ceci avait provoqué des tas de chamailleries entre les deux amoureux qui se battaient toujours pour indiquer celui d'entre eux qui avait eu le plus gros morceau de la couette pendant la nuit pendant que l'autre mourrait de froid. Placid se munit de l'unique chaise que contenait la chambre et d'Anna, et se plaça juste en face d'elle. Le visage entre ses mains, les coudes en appui sur ses genoux, il l'attendrissait et la bouleversait à la fois. Cependant, la jeune femme se refusait catégoriquement de verser des larmes. Pas alors qu'ils se retrouvaient enfin, pas alors qu'elle se devait d'être forte.

    " Écoutes, Anna, je ne sais pas encore comment je vais
    m’y prendre pour te faire sortir de là, s’il va falloir se mettre en
    travers de la loi, il faut vraiment que j’y réfléchisse, mais ce qui est
    sur, c’est que je ne vais pas te laissé vieillir ici alors que ta
    présence ici n’est pas justifiée, nous avons une vie à poursuivre ! Mais
    tu dois vraiment me dire pourquoi on t’a enfermé ici ! Tout ce que j’ai
    trouvé, ce sont des propos de médecins te disant mythomane...
    "

    Mythomane. Effectivement, c'était ainsi que l'avait qualifiée ses parents lorsqu'elle avait décidé de leur parler de ce que Caleb, leur fils, lui avait fait endurer. Pas une seconde, ils n'avaient eu l'intention de la croire. Elle avait vu tour à tour dans leurs yeux le jugement, la honte, et une aversion profonde pour tout ce qu'elle représentait à présent. Une menteuse, voilà ce qu'elle était devenue. Caleb était si agréable et charmant, jamais il n'aurait pu essayer de lui faire du mal. Et pourtant, il l'avait fait. Bien sûr, il n'avait pas été jusqu'au bout de ses intentions, car l'infime portion de conscience morale qu'il lui restait l'en avait empêché, mais il avait tout de même été trop loin. Et à qui d'autre aurait-elle pu en parler qu'à ses propres parents? Force lui était de constater qu'elle était bien seule. Elle n'avait pas eu le courage de le dire à Placid, de lui expliquer pourquoi elle était si distante, rarement affectueuse, depuis quelques temps. Et aujourd'hui que l'envie de tout lui déballer lui brûlait la langue, et qu'il lui demandait même de le faire, elle n'y était pas autorisée. N'arrivait pas à s'y résoudre, non plus. Si elle parlait, elle vivrait un danger de tous les instants. Et c'était inconcevable.

    " J'ai... "

    A quel point cela était-il mauvais qu'elle transforme légèrement la réalité. Ou plutôt, à quel point cela était-il mauvais qu'elle parle sans en dire trop...

    " J'ai dis quelque chose à mes parents. Quelque chose d'important, qui me blessait, m'écrasait la poitrine... Je n'avais plus de souffle, tu comprends, il fallait que je leur dise. Mais ils ne m'ont pas cru, pas une minute, pas une seconde. Dès lors que j'avais ouvert la bouche, pour eux, je mentais déjà... "

    Elle savait qu'il fallait qu'elle s'arrête avant de laisser échapper une parole de trop. De ce fait, elle choisit une toute autre technique de développement, se remettant en question, même si elle n'ignorait pas que le jeune homme n'allait pas accepter qu'elle mette en doute sa stabilité, sa droiture, et en même temps, son honneur.

    " Mais peut-être qu'ils avaient raison au fond. Peut-être que je me suis créé des problèmes imaginaires, je ne sais pas... Peut-être que je le suis, mythomane. Qu'est-ce que j'en sais, après tout? " Dit-elle en haussant les épaules.

    Elle repoussa avec difficulté les larmes qui affluaient au coin de ses yeux, se forçant à poursuivre.

    " Ils m'ont envoyée ici, et il n'y a rien que tu puisses faire, mon amour. Même avec toute la volonté du monde, tu n'arriveras pas à faire cesser ce calvaire. Je n'en suis pas capable non plus. Je ne peux pas te dire de quoi j'ai parlé à mes parents. " Conclut-elle catégoriquement.

    Ces mots affectueux, placés sans même qu'elle s'en rende compte la rassurèrent quelque peu. Elle était toujours douée de tendresse. Les yeux de Placid changèrent de direction et s'attardèrent sur la vitre encrassée de la fenêtre, puis, ils revinrent vers elle, chargés d'attente.

    " Je suis désolée. " Ajouta-t-elle en comprenant que bientôt, le médecin arriverait et qu'ils n'auraient plus l'occasion de poursuivre leur conversation. Elle baissa son visage, fixant ses genoux, déçue de la manière dont elle s'y était prise pour tranquilliser son fiancé. Maintenant, il devait être encore plus inquiet qu'auparavant, si cela était possible. Elle attrapa une mèche de ses cheveux et fit glisser ses doigts tout le long. Anxieuse, elle attendit l'arrivée du médecin qui ne verrait chez elle qu'affolement et appréhension. Néanmoins, il ne changerait pour rien au monde son diagnostic...
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MessageSujet: Re: Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ;   Certains, plutôt que de sortir avec une fille, s'enfermeront avec elle ; EmptyMer 27 Oct - 19:22

    Compréhensif. Voilà ce que Placid se devait d’être, avec Anna, car son arrivée entre ces murs avait dû être terriblement dure, alors que la sienne avait été savamment orchestrée, enfin, sauf si l’on prenait en compte le fait que très peu de personnes, voir aucune ne devaient s’enfermer volontairement dans un asile. Pourtant, beaucoup de gens avaient dû perdre leur conjoint de cette façon pour que de tels endroits soient si bondés de patients, et Placid ne comprenait pas comment est-ce que l’on pouvait supporter ce genre de situation. Peut-être est-ce que des gens qui avaient toujours été très bien ensemble, dans cette même situation, avaient préféré se faire une raison, croire que leur conjoint était réellement devenu fou ? Placid se demanda alors combien de gens menaient une vie alors avant d’y avoir été arrachés. Comment n’étaient pas réellement fous, combiens disaient la vérité. Combien étaient ici par stratégie, par amour. Peut-être ne le savait-il pas mais quelqu’un qu’il croisait tous les jours était ici pour la même raison que lui, et peut-être que s’ils le savaient, ils pourraient se soutenir mutuellement, à défaut de ne pouvoir réellement s’aider sans que l’un d’eux ne se fasse repérer ou ne compromettre les chances de l’autre ? Il valait mieux mentir sur son identité et qu’il n’y ait personne pour vous mettre dans le pétrin, un jour où son courage de mentir serait anéanti par un moyen de pression ingénu, le touchant personnellement. Si Anna s’évertuait à ne rien lui révéler de concret, Placid savait qu’elle avait ses raisons, mais serait-il possible de la sortir d’ici sans savoir ce qui se passait vraiment ? Et s’il réussissait, cela changerait-il quelque chose à son mutisme au sujet du motif de son incarcération ? Se passerait-il des moments où il douterait finalement du fait qu’elle ait toute sa tête ? Placid était sceptique. Il était normal que toutes ces interrogations le transcendent, et des doutes viendraient, et il savait qu’il ne ferait que renforcer sa détermination et sa pleine confiance en Anna. En tout cas, tôt ou tard, même si c’était avec regret qu’il songeait à cela, Placid savait qu’il faudrait forcer Anna à lui révéler le véritable motif de sa présence. La jeune femme, quelque peu influençable si on savait y faire, était de nature parfois craintive, et même si Placid n’avait jamais profité de ce côté de sa personnalité pour obtenir d’elle certaines choses, il le connaissait bien et savait que d’autres avaient cette fourberie en eux. Anna devait être contrainte par une forme de menace. Peut-être que la fortune de ses parents y étaient pour quelque chose ? En admettant que quelqu’un, et peut-être bien eux, aient eu le culot de payer l’hôpital pour falsifier son dossier, qui sait ce qu’ils seraient capable de faire d’autre ? Auraient-ils voulu se débarrasser d’Anna, pour une raison ou une autre ? Mais Caleb n’aurait-il pas empêché cela, lui qui semblait être attaché à sa sœur, malgré tout ? Il était sans doute le seul qui avait eu la sympathie de ne pas complètement le rejeter, lorsqu’Anna leur avait savoir que leur histoire était du sérieux, n’était-ce pas un signe qu’il tenait à elle ?

    Lorsqu’Anna entreprit de lui en dire un peu plus, Placid là connaissait suffisamment bien pour savoir qu’elle ne dirait pas tout, qu’elle ne dirait pas l’essentiel, que quelque chose là menacée de ne surtout pas le faire, comme si une bombe pouvant explosée à n’importe quel moment si elle en disait trop, était dissimulée sous la chemise de nuit blanche qui là recouvrait. Néanmoins, Placid écouta attentivement chacune de ses paroles, essayant d’en sous tirer là moindre information qui pourrait contribuer à rassembler les pièces de ce puzzle immense et qui demandait beaucoup de réflexion et de temps. Elle pouvait, à un moment ou un autre, manquer d’attention, et dès lors, une parole qui lui semblerait anodine, pourrait changer toute la donne. Il ne pouvait pas se permettre de louper ce moment, si cela devait arriver. Ses parents étaient donc dans le coup, complices. Placid fit un effort pour ne pas s’énerver contre ses derniers, car il se doutait qu’Anna lui faisait une fleur en lui avouant déjà cela, il se devait donc de ne pas s’emporter, de ne pas trahir sa confiance, de n’attirer le regard de personne sur eux, surtout pas sur une potentielle personne faisant chanter Anna. Il ne l’interrompit pas mais dédaigna au plus profond de lui le passage où Anna osa se sous-estimer, se rabaisser face à ses parents qui ne l’avaient pas cru, pour quelque raison que se soit. Sans tout à fait s’en rendre compte, ses poings se serrèrent, ses ongles commençant à creuser l’intérieur de ses mains. Non pas qu’il avait envie de cogner Anna, jamais une chose pareille ne pouvait lui traverser l’esprit. Seulement, il refusait qu’elle s’identifie à un diagnostic que des inconnus avaient fait d’elle ou encore aux paroles de ses parents trop riches et orgueilleux, et surtout, il refusait qu’elle doute de leurs capacités à sortir d’ici, qu’elle ne se batte pas plus. Elle ne devait pas abandonner, elle ne devait pas se comparer à des gens qui, peut-être oui, en effet, souffraient eux réellement de mythomanie, d’alcoolisme ou de trouble de l’identité ; elle ne devait pas prendre le risque de se laisser monter la tête pour se comporter comme eux sous prétexte qu’elle l’était déjà. Elle ne devait pas baisser les bras, il n’arriverait pas à les sortir de là tout seul, elle devait le faire avant tout pour elle, mais aussi pour eux, pour leur couple, leur avenir.


    ANNA – Je suis désolée. »

    La gorge serrée d’émotion, parce qu’Anna avait fait preuve de paroles affectueuses à son égard et qu’il ne pouvait que s’en sentir soulagé, mais surtout parce qu’il avait peur, Placid tenta désespérément d’insister avec douceur et désespérance, comme s’il pouvait croire que cela représentait encore une once d’espoir qu’Anna lui en dise davantage :

    PLACID – Si tu ne peux même pas te confier à moi, ton fiancé, la personne avec qui tu comptes partager ta vie, alors que vas-tu faire, Anna ? Tu comptes sincèrement te laisser dépérir dans cet endroit glauque ?

    Il fit une pause, sa gorge étant décidemment trop serrée d’émotion. En cet instant, il aurait pu pleurer, pleurer comme un petit garçon, s’il avait été seul, ou en présence d’une Anna moins désespérée que lui qui aurait été en état de lui remonter le moral, car ils avaient l’habitude de fonctionner comme ça, l’un remontait le moral de l’autre, échangeant chaque fois les rôles pour qu’aucun des deux ne soit l’aisé. Redoutant qu’Anna le repousse mais bâtissant ses espoirs sur le fait que c’était elle qui avait fait un pas en avant, Placid se pencha doucement en avant pour frôler de ses lèvres chaudes là joue d’Anna, y déposer un petit baiser, petit mais significatif, qui lui rappellerait qu’il était toujours là. Les yeux mi clos, il resta penché quelques secondes de plus, ne désirant pas brusquer ce moment, puis se redressa sur sa chaise, et à voix basse, redoutant l’arrivée des médecins :

    PLACID - Est-ce que si je te promettais de ne pas m’énerver, contre ce quelqu’un ou ce quelque chose qui t’empêches d’en dire plus, tu voudrais bien me dire ce qui se passe réellement ? »

    Ayant tous les deux des valeurs auxquelles ils tenaient, dont la loyauté, l’un comme l’autre savaient que lorsqu’ils se promettaient quelque chose, il était hors de question qu’il en soit autrement que ce qu’ils avaient promis, c’est pour cette raison que Placid, sur le ton de la fermeté mais avec amour, là suppliant du regard comme s’il en allait de leur vie –et peut-être n’était-ce pas faux- lui demanda :

    PLACID – Anna, promets-moi de te battre. Promets-moi que tu n’accepteras jamais de finir dans cet endroit, car peut-être m’en voudras-tu de peser sur toi de cette façon mais si tu décides de finir ici, sache que j’y finirai avec toi… »

    Placid soutint son regard. Il savait que ce qu’il faisait était horrible, cette façon de la rendre responsable de sa propre perte dans cet endroit, si elle ne se battait pas mais il devait lui rappeler que dans cette histoire, ils étaient deux, et qu’à l’extérieur, ils l’étaient aussi. Alors, comment pouvaient-ils rentrer chez lui, et comme elle le lui avait suggérer, oublier son ignoble famille, pour reprendre une vie normale ? La normale avait un goût de foutaise, dans une pareille situation. Comment des gens osaient-ils s’amuser de gâcher la vie d’autres personnes ? Des personnes qui sans doute useraient moins leur vie que d’autres à répandre le mal autour d’eux ? Dans le fond du couloir, on pouvait entendre les pas du surveillant et du médecin qui se rapprochaient...
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